La « performance » d’Yves Gélinas

Au moment où Yves Gélinas effectuait son voyage, on parlait d’une forme d’art nouvelle combinant plusieurs modes d’expression appelée " performance ".

La « performance » d’Yves Gélinas


En tentant de relier sans escale Saint-Malo à Gaspé à bord du petit Jean-du-Sud par les quarantièmes rugissants et le cap Horn, Yves Gélinas ajoutait la dimension sportive à cette performance qui voulait aussi combiner trois réalisations dans des domaines de création : d’abord le design d’un régulateur d’allure pour barrer son bateau, ensuite l’écriture d’un récit du voyage enfin le cinéma, avec le tournage d’un journal de bord en 16mm.

Bien qu’il n’ait pas été effectué sans escale, le périple de Jean-du-Sud appartient à l’histoire.

Sous le nom de CapHorn, le régulateur d’allure a été introduit sur le marché en 1989, fait le bonheur de nombreux plaisanciers et procure à son auteur un revenu confortable.  


Le récit Jean-du-Sud et l’Oizo-Magick a été publié d’abord au Québec, en 1988 aux éditions Leméac ; il a été ré-édité en France en 1997 par les Éditions du Plaisancier et la revue Loisirs Nautiques.  Trente ans après sa parution en français, il est traduit en anglais et publié aux États-Unis par 59° North Sailing.


 

Le film Jean-du-Sud autour du monde a remporté 9 prix (dont 5 Palmes d’Or)  dans 7 festivals internationaux , a été télédiffusé dans 15 pays,  reproduit à plusieurs milliers d'exemplaires, d'abord en vidéo-cassette, maintenant en téléchargement ou DVD. 

 

Pour souligner à la fois l’importance de l’exploit et la qualité des documents filmés  qui en témoignent, l’Université Laval de Québec a décerné un Doctorat d’honneur à Yves Gélinas le 15 août 1984.