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Après quelques allers et retours entre le Québec et les Antilles, puis une traversée vers l’Europe, je ressentais le besoin d’un grand voyage sans escale vers les Grands Caps, seul à bord de Jean-du-Sud, mon voilier de 30 pieds. Je faisais confiance à sa coque, solide et marine, mais il faudrait un mât et un gréement plus costaud, des voiles neuves, un régulateur d’allure…

Au retour d’une croisière en compagnie de mes filles dans l’archipel de Stockholm, je n’avais plus un sou ; j’avais trouvé du travail dans un chantier en Bretagne. Confiant que cet axiome allait se vérifier : si tu es profondément convaincu que tu dois faire une chose, elle devient automatiquement possible, j’ai préparé Jean-du-Sud à un long voyage.

Je tentais de faire ma part le plus efficacement possible. L’autre part, je la confiais à un petit Oizo tissé dans une palme de cocotier Magick suspendu sous la main courante dans mon bateau. Depuis que je naviguais en sa compagnie, la performance de mon Oizo-Magick avait été mieux qu’adéquate, je n’avais jamais manqué de l’essentiel…

Trois ans plus tard, je quittais Saint-Malo, en France, en route vers Gaspé au Québec, par l’autre côté de la terre et l’océan Austral. J’ai viré Bonne-Espérance et le cap Leeuwin, mais j’ai été chaviré et démâté dans l’océan Pacifique et dû relâcher aux Îles Chatham sous gréement de fortune. J’ai réparé mon mât, remâté, viré le cap Horn et atteint Gaspé après 28 200 milles et 282 jours de mer.

Je témoigne de cet acte de foi dans Jean-du-Sud et l’Oizo-Magick, un livre publié au Québec en 1988, puis en France en 1996. Ces deux éditions sont épuisées, mais le livre peut être téléchargé en format .pdf en cliquant sur

Trente ans après sa première parution, il est traduit en anglais et publié par un éditeur américain, 59⁰North Sailing.

Extraits